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23 mai 2017

Trousse de soins d’urgence pour les oiseaux

Tout propriétaire d’oiseau, quel qu’il soit, peut être amené à une situation d’urgence avec son oiseau. Qu’il s’agisse d’un accident ou d’une maladie, il est très important d’avoir tout le nécessaire disponible avant qu’il ne soit trop tard. Les oiseaux cachent très longtemps leur maladie, jusqu’à ce qu’ils soient trop faibles pour lutter, et souvent il est déjà trop tard.

Il faut donc avoir les bons réflexes et surtout le bon matériel pour pouvoir prendre en charge votre oiseau malade dès les premiers symptômes. Pensez bien que lorsque vous le trouverez en boule au fond de la cage ou bien quand vous trouverez une cage ensanglantée et votre oiseau en panique, vous aurez autre chose à faire que de courir dans tous les magasins chercher ce dont vous avez besoin. Voici donc une liste de tout ce qu’il faut avoir sous la main dans la pharmacie des oiseaux avant qu’un problème ne survienne.

 

Côté matériel :

  • Une cage hôpital adaptée à la taille de vos différents oiseaux. Idéalement, il en faudrait même deux différentes : une sans barreaux (comme un aquarium ou mieux : un terrarium) et une avec barreaux (une cage de transport ou une petite cage, en fonction de la taille de l’oiseau). Ces deux cages n’auront évidement pas les mêmes fonctions et seront utiliser dans des situations différentes, mais néanmoins assez courantes dans les problèmes et maladies que peuvent rencontrer nos oiseaux de compagnie.
      • La cage sans barreaux (donc le terrarium) aussi appelée box de soins, est réservée aux cas critiques, quand l’oiseau est en boule et qu’il n’a plus la force de bouger, quand l’oiseau c’est fait une blessure ouverte ou nécessitant de réduire ses mouvements ou quand il sort d’une opération avec sutures qui pourraient se rouvrir à cause du frottement contre les soudures des barreaux en métal. Le box est un endroit étroit et lisse, sans barreaux ni perchoirs, ce qui va permettre de limiter les mouvements de l’oiseau au maximum, limitant ainsi les risques de réouverture des blessures ou des sutures. Le box peut très facilement et très rapidement être chauffé, plus vite qu’une cage, et il permet de plonger l’oiseau dans le noir au besoin (en cas de choc post-traumatique, de troubles du cerveau, de maladie oculaire ou après une collision). Mais du fait qu’il sert à isoler les oiseaux, et parfois à les isoler dans le noir, il ne permet pas une très bonne observation, d’où la nécessité de passer l’oiseau en cage hôpital dès que son état le permet sans risques.

        Cage Hôpital avec son matériel

        Box de soin avec divers accessoires prête à servir.

      • La cage hôpital est donc destinée aux oiseaux faibles ou affaiblit par une maladie, une parasitose, un dérèglement passager ou un empoisonnement. Elle est plus difficile à réchauffer que le box de soins, mais permet une meilleure observation. De plus, comme elle est équipée comme une cage, elle permet à l’oiseau une convalescence respectueuse de ses besoins physiologiques et musculaires. En effet, la présence de perchoirs et de barreaux va permettre à l’oiseau de se remuscler et de retrouver ses fonctions motrices normales (en cas de paralysie passagère par exemple). les mangeoires et abreuvoirs quand à eux lui apporteront un confort familier, et donc contribueront à le rassurer et à l’apaiser afin qu’il puisse se concentrer sur sa guérison.

     

    Exemple de cage hôpital pour perruche

    Exemple de cage hôpital pour perruche sur www.oiseaux-mania.com

    Exemple de cage de transport pour perroquet

    La cage de transport peut faire office de cage hôpital comme la Coco Travel

     

  • Une source de chaleur : il en existe 3 sortes parmi les plus utilisées :
    • Les lampes infrarouges : ce sont des lampes lumineuses dont les rayons infrarouge diffusent de la chaleur. Les rayons rouges intensifs de ces lampes peuvent être gênants pour les oiseaux qui perçoivent plus de couleurs que nous, et cela peut provoquer un stress supplémentaire, voire une aggravation en cas de pathologie, commotion ou traumatologies oculaires ou cérébrales. Ces lampes sont donc à réserver aux cas ou l’oiseau est placé en box de soin et dans le noir, et la lampe doit être positionnée de manière à ne chauffer que la moitié de la cage, de sorte que l’oiseau puisse choisir la température qui lui convient.
    • Les ampoules céramiques : elles ne font aucune lumière, mais la chaleur radiante qu’elles diffusent assèche très rapidement l’air, ce qui peut provoquer de l’inconfort et des démangeaisons, voire des difficultés respiratoires si la pathologie est respiratoire et que l’oiseau est en milieu clos, comme dans un box de soin. Par ailleurs, comme elles n’émettent pas de lumière, les oiseaux  en cage hôpital peuvent être tentés de s’en rapprocher, et il faut donc prendre des précautions, le risque de brûlure étant réel. Pas avec la lampe elle-même (car généralement on la protège avec un grillage), mais justement avec ce grillage qui peut devenir brûlant. Il faut reculer le dispositif pour protéger l’oiseau mais ceci occasionne rapidement une perte conséquente de chaleur… Ces ampoules sont donc à réserver aux cages hôpital, quand l’oiseau à juste besoin d’une chaleur de soutient. Il faut alors la placer au-dessus de la moitié de la cage, suffisamment éloignée pour qu’elle ne chauffe pas trop les barreaux.
    • Les tapis chauffants : C’est le dispositif le plus polyvalent. Il peut être placé sous la moitié du box de soin ou de la cage pour assurer une chaleur de contact avec l’oiseau et chauffer rapidement tout le box sans risque de brûlure. Dans la cage hôpital, il apportera un complément de chaleur à l’oiseau si celui-ci est trop affaiblit pour rester sur un perchoir. Le tapis chauffant, couplé à un thermostat, permet d’ailleurs de fabriquer rapidement une éleveuse de secours au cas où un accident arriverait à un poussin.
    • Il existe aussi des câbles chauffants, mais je déconseille leur utilisation avec des oiseaux, ils sont bien trop tentant à grignoter et sont difficiles à positionner pour avoir une chaleur stable, même enroulés sous la cage.
  • Du papier blanc, idéal pour l’observation des fientes, des saignements, des parasites et autres déjections du corps (vomissement, bile, écoulement nasal, pus…).
  • Du papier d’aluminium et des sachets plastiques pour pouvoir prélever des échantillons. Ils seront essentiels pour diagnostiquer certaines parasitoses communes (coccidiose, vers…)
  • Un thermomètre d’environnement, pour pouvoir contrôler la température dans le box ou la cage hôpital. Idéalement, il faut maintenir 39°C à 41 °C pour un oiseau très malade, et 30° pour un oiseau simplement affaiblit. On peut obtenir les deux températures au même endroit en ne chauffant que la moitié du box ou de la cage, et en laissant l’autre moitié à température ambiante.
  • Des linges : une grande serviette ou une chute de drap opaque pour pouvoir plonger l’oiseau dans le noir, des carrés de tissus non fibreux (pas de mircofibres ou autres) propres adaptés à la taille de l’oiseau pour pouvoir le contentionner au besoin.
  • Des bandages : compresses, bandes de gaze, cotons, coton-tiges, bandages auto-adhésifs…. Le plus stérile possible.
  • Des seringues en plastique et pipettes, de 0.5, 10, 15 et jusqu’à 50 ml en fonction de la taille de votre oiseau. Elles serviront à administrer les médicaments mais parfois aussi à nettoyer des plaies ou à nourrir votre oiseau. Pour ce dernier usage, l’utilisation d’une sonde peut être efficace, à condition de savoir s’en servir, le risque de tuer l’oiseau par injection de nourriture dans les poumons étant réel.
  • Une pince à épiler ou une pince hémostatique en cas de plume de sang, la taille dépendant de la taille de l’oiseau.
  • Un coupe ongle, des ciseaux et ciseaux coupe bague, des limes à ongle voire un dremel pour les gros oiseaux.
  • Des coupelles basses à rebords le moins haut possible pour faciliter l’accès à l’eau et la nourriture pour les oiseaux affaiblit.Mallette de premier soins pour oiseaux
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    Côté produits :

     

    • Pour les plaies :

      • De la farine, de la fécule, de la poudre d’alun ou de la poudre hémostatique pour stopper les saignements. Attention à la poudre d’alun et la poudre hémostatique qui peuvent être nocives si ingérée.
      • Du sérum physiologique pour nettoyer les plaies et les yeux, une infusion de camomille fonctionne bien aussi.
      • De la chlorexidine (diluée comme l’aviclens) ou une solution iodée comme le Tamodine pour désinfecter les plaies.

     

    • Pour la peau et les plumes :

    • De l’aloé vera comme le spray Jungle Shower, déjà dilué et prêt à l’emploi, pour les problèmes de grattage et de démangeaisons parasitaires ou fongiques.
    • Un complément vitaminé pour le mue de type Muta-vit ou Nekton Bio pour les mues difficiles ou en cas d’arrachage de plumes (suite à une prédation par exemple).
    • En cas de picage ou d’allergie cutanée : du Pluck no more. Attention le picage est plus souvent d’origine métabolique que psychologique, toute apparition de picage doit être suivie d’un remaniement alimentaire.
    • Un antiparasitaire pour les parasites de la peau, du plumage et des sacs aériens, comme du pyrévol ou du mite killer.

     

    • Pour la digestion :

    • Du charbon actif. En cas de diarrhée aigüe il reste le meilleur allié ainsi que l’eau de riz. Si la diarrhée persiste le smecta a fait ses preuves.
    • De l’argile alimentaire. En cas d’intoxication le charbon peut être couplé avec Clay Bloc, un bloc minéral à base d’argile qui agira comme tampon dans le système gastrique. Attention, charbon et argile ne doivent pas être donné en même temps qu’un traitement médicamenteux, sous risque d’annuler les effets des médicaments.
    • Du vinaigre de cidre. En cas de constipation, de compaction ou de blocage du jabot.
    • Des probiotiques. En cas de mauvaise digestion prolongée, il faudra apporter un complément de probiotiques et d’enzymes, soit en combinant du probi-zime avec de l’oro-digest de chez Oropharma, soit en donnant de l’avipro ou du fauna-flora. Ils doivent être donnés aussi après chaque cure d’antibiotiques pour reformer la flore digestive détruit par les médicaments.
    • De la Choline. Si les fonctions hépatiques déclinent (fientes avec beaucoup d’urates, la partie blanche), on peut soulager les reins et le foie avec Avichol.
    • Un aliment de survie. En cas de dénutrition, utiliser Critical Care, pour continuer à fournir les nutriments essentiels au fonctionnement du corps de l’oiseau.
    • La spiruline peut aussi aider à la convalescence.
    • La propolis, à donner de préférence en poudre, est un excellent antibiotique naturel, mais elle a aussi d’excellente propriétés anti-inflammatoires, elle soulage le système nerveux, le système sanguin, le système digestif, elle peut traiter les infections de la peau et soulager les douleurs.
    • Une solution de réhydratation : En cas de déshydratation, une solution électrolytique de type pédialyte ou concoctée soit même avec 360 ml de jus d’orange prêt à boire et sans sucre ajouté, 600 ml d’eau bouillie et refroidie et 2,5 ml (1/2 c. à thé) de sel, maximum. Mélanger le tout et conserver au frais, 2 jours maximum.
    • Un vermifuge. En cas d’invasion de vers digestifs, un vermifuge naturel de type Orni-vert.
    • Du violet de gentiane. En cas d’attaque fongique (candida, muguet..).

     

     

    • Pour les carences :

    • Carence en calcium : Du calcivet ou du calci-lux pour les carences en calcium liées à la reproduction et au mal de ponte.
    • Carence en vitamines : Un mélange polyvitaminé de type omni-vit, avimix ou nekton S pour une carence en vitamines.
    • Carence en protéines : une pâtée aux oeufs ou de la spiruline aideront à compenser un manque de protéines.

     

     

    Cela peut certes représenter un budget, mais il est bon de l’anticiper, car quand votre oiseau sera malade, vous risquez d’être obligé de commander ces produits en urgence, occasionnant des déplacements, du stress et parfois des frais de port en plus, sans parler du temps perdu pour l’oiseau. La plupart de ces produits sont disponibles sur notre site www.oiseaux-mania.com ou peuvent être obtenus en pharmacie. Alors soyez prévoyant, commencer à remplir votre pharmacie dès maintenant !

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